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Ces initiatives amènent les entreprises à relever deux défis : à court terme, réussir la mobilisation des acteurs potentiels et, à moyen terme, construire une culture d’engagement solidaire spécifique et authentique en leur sein. Aller au-delà de l’effet de nouveauté et maintenir l’enthousiasme initial, ne pas limiter l’engagement solidaire à une petite minorité d’activistes, faire se rejoindre durablement les causes à soutenir, les valeurs des entreprises et les valeurs personnelles de leurs salariés… Ces ambitions légitimes obligent à aborder avec méthode ce champ d’action relativement nouveau pour elles.
Pour fonder leur stratégie, les entreprises doivent avant tout faire l’effort de connaître finement les motivations de leurs collaborateurs, dans toute leur diversité : comprendre ce qui va susciter leur adhésion et les faire passer à l’action, selon les causes qui peuvent leur être proposées et les actions auxquelles ils peuvent participer. Est-ce l’intérêt porté à un sujet ou à une tâche, la relation aux autres acteurs ou aux bénéficiaires, le challenge, la fierté d’un devoir accompli, etc. ?
Il leur faut également cerner les conditions qui déterminent l’engagement (ou l’inaction) : temps à consacrer, insertion dans une organisation, désir de s’affirmer dans un rôle clé ou d’apporter son énergie sans prendre de responsabilités, exercer ses compétences professionnelles ou faire autre chose, etc. ?
C’est la perception des motivations et des grands profils d’engagement potentiels, qui permet de donner à des personnes très différentes l’opportunité d’agir avec un niveau d’implication et selon des modalités qui leur correspondent, en toute sérénité. Cette connaissance est aussi indispensable pour mieux communiquer et mieux impliquer, pour optimiser les moyens mis en œuvre et, finalement, créer davantage de valeur sociale et environnementale.
Anthony Choumert – Directeur Général de KCO Event
Gilles Charpenel – Dirigeant d’Implica, auteur de Le Plaisir, nouvel enjeu du management (Maxima)
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